6. (GR) Drash - Remez - Sod - Herméneutique (pas disponible actuellement)
À propos de ce cours
Généralement cette partie du cours est réservée à ceux qui croient que Dieu a mis devant nous des révélations cachées. Pour s'y inscrire, il faut accepter de s'engager à ne pas critiquer ce qui est donné par Dieu sous forme de choses à découvrir en tâtonnant", comme le disait l'apôtre Paul.
Approche exégétique
Une question utile à se poser lors de nos analyses des parashot, c’est וֹest-ce vraiment indispensable d’aller si loin en profondeur dans le texte biblique?וּ Dieu a-t-il réservé sa Parole uniquement aux érudits, aux intellectuels, à ceux qui développent leurs connaissances dans la langue hébraïque de la Bible ?
Le texte qui suit démontre que devant Dieu, il y a une nette différence entre la foule qui se pressait pour écouter les paroles de Yeshoua et ses disciples :Matthieu 13:11 וֹYeshoua leur répondit : Parce qu’il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné.וּ Marc 4:11 וֹIl leur dit : C’est à vous qu’a été donné le mystère du royaume de Dieu; mais pour ceux qui sont dehors tout se passe en parabolesוּ.
Dieu se laisse trouver par celui qui le cherche. Au départ, la Bible a été donnée à tous, grands, petits, adultes, enfants, pauvres, riches, intelligents, faibles en esprit. Le texte écrit est donc prévu pour tous sans exception, et sans qu’il n’y ait de doute possible sur sa compréhension, même des livres comme Lévitique ou l’Apocalypse. Ce sens littéral est appelé dans le judaïsme : le ֹpeshat. Mais bien vite ce וֹpeshatוּ, s’avérait souvent insuffisant pour comprendre en profondeur le sens des textes bibliques. C’est pourquoi parmi les différentes méthodes d’herméneutique utilisées, le judaïsme a développé quatre sens de compréhension (Pardes) pour interpréter la Bible hébraïque :
1. Le Peshat ou Pshat פְּשָׁט) : le sens littéral que tout le monde peut comprendre, (וֹ dévêtir וּ) qui s’attache au sens simple, obvie, le peshat (évident, littéral, signifie וֹsurfaceוּ, וֹsurvolוּ, et vient du mot pashat פָּשַׁט une racine primaire dans le sens de lire en survolant le texte, dépouiller le texte, se porter en avant, faire une incursion dans le texte, enlever, se répandre, quitter, priver, déshabiller, arracher, ouvrir les ailes, envahir, dénuder.).
2. Le Remez (רֶמֶז), le sens allégorique, allusif, allusion, où on rentre dans l’interprétation typologique ou allégorique. Curieusement, ce mot est l’un des plus importants et on ne le trouve pas tel quel dans la Bible. C’est mot est révélateur de la nécessité de la Foi pour rentrer dans la Révélation par l’Esprit Saint.
3. Le Drash (דְּרַשׁ), le sens homilétique וֹ recherche וּ au sens indirect et figuré. Dans la Bible, ce mot 1875 dara דָּרַשׁ - דַּרְיושׁ une racine primaire v signifie : chercher, consulter, s’informer, redemander, réclamer, s’occuper, avoir souci de, avoir recours, prendre à cִur, sonder, veiller, s’enquérir, exiger.
a. fréquenter (un lieu).
1. consulter, rechercher (Dieu, les faux dieux, les devins)
2. chercher une divinité dans la prière et le culte (Dieu, divinités païennes)
3. chercher (avec une demande), demander.
4. pratiquer, étudier, suivre, chercher avec application.
b. être consulté (seulement pour Dieu), être redemandé (le sang).
4. Sod (סוֹד), le sens mystique, ésotérique. Dans la Bible ce mot 5475 Sod סוֹד vient d’un acte purement humain : de 3245 n m signifie : secret, conciliabule, confidence, confident, ami, amitié, complot, projet, assemblée, réunion, conseil.
Ce mot vient de la racine primaire 3245 yasad יָסַד être fondé, fondement, être posé, avoir établi, avoir ordonné, avoir fondé, avoir fixé, former, se liguer, se concerter, susciter ; (42 occurences), fonder, fixer, établir, poser le fondement.
D’abord le premier sens de lecture, ensuite il y a le remez (allégorique, allusif), puis le drash (interprétatif, homélitique), et enfin le sod (secret/mystique). C’est volontairement que nous n’étudions pas la kabbale pour une raison bien simple : l’interprétation secrète, ou mystique n’est possible que par l’action de l’Esprit Saint. Sans celui-ci, les études restent humaines et sans intérêt particulier puisque la Bible est Parole de Dieu et non parole d’hommes.
Par contre la Bible dévoile des mystères dont je ne nie pas la portée et ce n’est donc qu’exceptionnellement que je parlerai de la gematria qui dévoile la valeur numérique d’un mot ou d’une phrase pour révéler les équivalences avec les mots ou les phrases d’égale valeur. Dans le cadre de la pensée messianique, la recherche de la Parole révélée ne se fait pas exactement de la manière que le judaïsme nous le présente. Il faut réaliser de plus en plus que Dieu attache de l’importance à des petites choses comme p.ex. le sens et des lettres, leur place dans le mot et dans la phrase, les voyelles qui nous ont été apportées par les massorètes, la grammaire et la conjugaison, toutes ces choses peuvent apporter parfois, si pas toujours, une révélation, divine. On a déjà eu largement l’occasion de réaliser quelle place prépondérante ont certaines lettres dans le texte comme p.ex. la lettre וֹvavוּ qui est une représentation du clou de la crucifixion, de la lettre Tav qui démontre la signature de Dieu sur les choses, le Yod qui représente le bras de Dieu, notre Messie, la lettre וֹHéוּ qui a été ajoutée au nom d’Abram pour former Abraham et transformer son sens prophétique. La gematria aussi nous apporte quelque fois des éléments de compréhension avec la valeur numérique d’un mot ou d’une phrase pour révéler les équivalences avec les mots ou les phrases d’égale valeur. Dans ce sens, echad (Un) vaut 13 (1 + 8 + 4) et, comme tel, il équivaut à Ahavah (Amour) (1 + 5 + 2 + 5). Lorsque l’évidence est devant nos yeux, lorsque la gematria nous prouve que l’amour et l’unité sont intimement liés, pourquoi alors la rejeter ?
Le notarikon permet lui aussi, à partir des lettres d’un mot (initiales, médianes, terminales), de construire des phrases consistant en des mots dont les initiales, mises bout à bout, reconstituent le mot d’origine, et donc en révèlent les significations secrètes. Ainsi, le nom Adam, formé des lettres alef, dalet, mem, renvoie à Adam, David, Messiah (Messie) pour dire qu’Adam engendrera David et de la lignée de David viendra le Messie.
Le saut équidistant des lettres pour sa part a révélé la Présence volontairement cachée du Nom de l’Eternel dans le Livre d’Esther, qui a été longtemps remis en question pour ses soit disant origines douteuses quant à son inspiration divine.
Enfin, pour clôturer rapidement ce préliminaire, il est indispensable de prendre en compte un prérequis absolu et incontournable dans tous nos enseignements.
C’est par la FOI uniquement que nous pouvons nous approcher de Dieu et non par les différentes וֹtechniquesוּ utilisées. De ce fait, avant d’analyser quoi que ce soit, il est indispensable de recevoir par l’Esprit Saint dans la prière la révélation que Dieu veut nous faire. Dans les histoires bibliques qui nous sont racontées, les amours, les haines, les combats, les victoires, la vie et la mort des personnages bibliques ne nous intéressent uniquement que parce qu’ils vont nous révéler le Personnage Clef - le Fils du Dieu Vivant, Yeshoua notre Messie et aussi le but final : le mariage de l’Époux céleste (Yeshoua HaMashiah) avec son épouse la Qehilah, l’avenir du monde et d’Israël dans les années de règne messianique à venir, etc
Avertissement
La Bible hébraïque est composée d’un peu moins de 305 000 mots. Ces termes hébreux tirent leur origine du Codex. Pour que le lecteur non juif puisse lire la Bible, chaque mot de la bible a été repris dans un catalogue «Strong», noté avec une classification de 4 chiffres. L’auteur donne pour chaque mot sa ou ses différentes racines trilitères de l’hébreu, c’est-à-dire des racines primaires, secondaires, tertiaires. Mais il faut bien réaliser que «Strong» n’est rien de moins qu’un «outil de traduction» qui a ses faiblesses et qui laisse souvent le chrétien apprenti de l’hébreu sur sa faim et le juif de naissance sur ses gardes. Le sens profond et caché d’un mot est souvent vu au premier regard mais pas toujours. Pour mieux rentrer en profondeur dans le sens d’un mot, il faut parfois s’intéresser à la graphie des consonnes qui le constitue et à son origine proto-sinaïtique, puis descendre de plusieurs niveaux dans les racines. En effet, on sait que les lettres de l’alphabet ont un sens. Chaque lettre a un seul sens puisque le graphisme montre une chose unique dans la nature : le vav c’est un clou, le aleph c’est une tête de bœuf avec des cornes, etc. Mais on va trouver plusieurs dérivés comme par exemple pour cette lettre aleph, « force », « puissance », « chef », etc. C’est l’idée sous-jacente qui est importante et pas uniquement le mot traduit sinon on va arriver à de l’interprétation parfois même farfelue.
Certains analysent les valeurs numériques des mots et aussi le nombre de leur occurrences. Mais rien ne surpasse la vraie recherche : la première apparition d’un mot qui révèle à lui seul aussi d’autres secrets et surtout avant toutes choses, la comparaison des textes eux-même. On peut prendre comme exemple la lettre « réceptacle », kaph כַּף qui représente la main (prête à recevoir la bénédiction), une coupe, une tasse, une poignée mais «Strong» nous donne comme autres mots dérivés, patte creux, branche, fronde, travail, commettre, exposer, la plante du pied, l’emboîture. Une rapide inspection textuelle va immédiatement révéler le nœud du «problème» de cette «plante du pied» avec le passage de Genèse 8 : 9 « Mais la colombe ne trouva aucun lieu pour poser la plante (kaph) de son pied,
לְכַף־רַגְלָהּ «lekaph regalah». La colombe ne possède pas des pieds en forme de main, par contre la courbure pour le serrage de sa patte sur une branche révèle comment cette lettre kaph symbolise la main de l’homme qui va serrer de toute ses forces le don reçu de Dieu sans le lâcher.
Selon le lexique biblique, l’outil de recherche du lexique hébreu suivant permet la recherche d’un strong hébreu, c’est-à-dire un numéro universel utilisé par tous les lexiques bibliques, d’un mot hébreu ou d’un mot français de l’ancien testament.
Les textes originaux permettent de retrouver le vrai sens des mots employés. En effet, dans la Bible hébraïque par exemple, les scribes n’altéraient aucun texte, même lorsqu’ils supposaient qu’il avait été incorrectement copié. Ils notaient plutôt dans la marge le texte qu’ils pensaient qu’il aurait fallu écrire.
Les textes originaux permettent de dire que le nouveau testament fut écrit en araméen puis traduit en grec. La principale raison de cette traduction fut l’importante place de la langue grecque comme langue universelle de l’époque, un peu comme l’anglais de nos jours.
Pourquoi le lexique hébreu se sert des strongs hébreux?
Les livres de l’Ancien Testament ont été écrits en Hébreu et araméen puis traduit de l’Hébreu au français. La traduction des textes bibliques manque souvent de fidélité et de «relief» par rapport aux textes originaux, ce qui parfois nous donne quelques difficultés pour bien interpréter la Parole de Dieu.
Aussi, ceux qui ont l’habitude d’étudier la Bible en profondeur savent qu’il est important de pouvoir avoir accès aux textes bibliques originaux pour mieux comprendre et interpréter un passage biblique. Cependant, apprendre l’hébreu représente un lourd investissement, qui de plus n’est pas donné à tout le monde, il faut le souligner. C’est pour cela qu’un théologien du 19ème siècle nommé James Strong, nous a facilités la tâche, en remarquant tout simplement que les mots de l’AT et du NT sont immuables et qu’il suffisait de les classer par ordre alphabétique dans chaque langue originale et d’y associer à côté un numéro dans l’ordre croissant : Ceci a donné tout simplement les mots codés Strongs Hébreux pour l’Ancien et Strongs Grecs pour le Nouveau Testament. Lui et une centaine de ses collaborateurs après un travail fastidieux, ont sorti un ouvrage de référence à la fin du 19ième siècle (The Strong’s Exhaustive Concordance of the Bible) avec un numéro Strong à côté de chaque mot qui correspond à mot que l’on trouve dans le texte original. Ceci évite quand on a un tel ouvrage de devoir connaître l’hébreu ou le grec.
Modules d'apprentissage
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Le code de la Bible
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Yeshoua Shmi ou "le Code de la Bible"
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Le Drash et le Remez dans la parasha messianique
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About the Instructor
JACQUES SOBIESKI
Cours d'hébreu biblique messianiqueLe but de ce cours d'hébreu est d'apprendre à rechercher dans les Textes Anciens, grâce à certains outils, la Présence du Mashiah Rédempteur, l'Envoyé de Adonaï Malakh Elohim : יֵשׁוּעַ הַמֲַשִׁיחַ YESHOUA HAMASHIAH. Dans la Torah, le Messie se laisse découvrir le "Qadosh Baroukh Hou", le Saint d'Israël.
Le cours comprend :
- Une initiation de base à l'alphabet, la grammaire, la conjugaison et les racines.
- L'étude des Psaumes
- Une analyse des outils avec exemples
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